Chers amis, l’évangile que nous venons d’écouter nous raconte que Jésus est né au moment où se tenait un recensement. C’est pour cette raison d’ailleurs que ses parents se trouvaient à Bethléem. Au début de l’histoire d’Israël David lui aussi a voulu procéder à un recensement. Il avait réussi à réunir toutes les tribus d’Israël et agrandi son domaine. Il voulait savoir de combien de subordonnés il disposait et surtout sur combien d’hommes vaillants il pouvait compter afin d’étendre et de consolider son pouvoir. Mais quelque chose n’allait pas. Il se rendait compte qu’avec ce recensement, il faisait fausse route. Il avait été choisi par Dieu pour être un berger pour son peuple ; mais par ce recensement il apparaissait clairement qu’il désirait le pouvoir, au besoin par la force, et pour parvenir à ses fins, il avait besoin d’argent. Il prit conscience que cela ne correspondait pas à sa mission et en demanda pardon à Dieu.
Luc a probablement songé à cet épisode lorsqu’il a écrit le récit de la naissance de Jésus à Bethléem. Ici, c’est Auguste qui ordonne le recensement. Auguste est le premier empereur romain et l’homme le plus puissant de son époque. Lui aussi veut savoir combien d’impôts il peut lever et jusqu’où son pouvoir peut s’étendre. Ce n’est pas un hasard si Luc fait référence à ce recensement. Dès le début de son Evangile, il apparait ainsi clairement combien le contraste est grand entre l’empereur qui calcule son pouvoir et celui que Dieu nous donne pour être le pasteur et le sauveur de son peuple.
Dans la première lecture, une prophétie d’Isaïe, il nous est dit jusqu’où peuvent conduire le pouvoir et la violence. Nous sommes au 8ème siècle avant le Christ. Les Assyriens ont écrasé Israël et déporté une partie de la population. Cela semble être la fin de l’histoire de Dieu avec son peuple. Il n’y a plus d’issue et pas d’avenir. C’est justement en ces jours sombres qu’Isaïe annonce une parole d’espérance et de joie. « Le joug qui pesait sur lui, la barre qui meurtrissait son épaule, le bâton du tyran, tu les as brisés ». Car, dit-il, « un enfant nous est né », un enfant royal. Isaïe voit en cet enfant le successeur qui fera régner le droit et la justice.
Ook Lucas vertelt ons over een kind dat geboren wordt. Ook een koningskind. Maar dan wel één van een heel bepaalde soort. Het wordt geboren in heel schamele omstandigheden. Het ligt in een kribbe. Voor dat kind is geen plaats in de herberg. Er zal ook later voor Hem geen plaats zijn.
Hij zal een vreemdeling blijven. Hij zal hier bij ons nooit echt ontvangen worden, nooit echt thuis komen.
Al van in het begin zal Hij op de vlucht zijn voor het onzinnig geweld van Herodes. Hij zal niet eindigen als overwinnaar, maar als een veroordeelde, gehangen aan de schandpaal. Die kribbe verwijst al naar dat kruis. Niet om te heersen is Hij gekomen, maar om te dienen. Niet om te tonen hoe ver Hij boven ons verheven is, maar om bij ons te zijn, één van de onzen, mens als wij. Solidair met hen die niet meetellen. Weerloos als een mensenkind. Hij zal het altijd blijven.
Vrienden, dat is het wat we deze nacht vieren en wat ook voor ons, zoals voor de herders, een bron van grote vreugde is: dat God naar ons toegekomen is. Dat Hij ons bestaan heeft willen delen. We zijn Hem alles waard. Maar zijn komst is niet vrijblijvend. Als Hij ons bestaan heeft willen delen, dan is het opdat wij zouden worden zoals Hij. Hij gaf ons het vermogen kinderen van God te worden.
Als we God zoveel waard zijn en Hij ons zo heeft liefgehad, dan moeten we elkaar met diezelfde liefde en eerbied benaderen.
Niet alleen hen die ons genegen zijn. Maar ook hen voor wie geen plaats is, die we als vreemdelingen behandelen, van elders komen, anders zijn, er niet bij horen. Op de vlucht voor een geweld dat geen naam heeft.
Dieu est venu vers nous. C’est là le vrai sens de Noël. Il est devenu un des nôtres. Il a partagé notre existence fragile et nous a montré qui Il est et quelles sont ses intentions. Il n’est pas une force aveugle, arbitraire et indifférente. Il ne s’est pas fait connaître en faisant montre de puissance et de richesse. Il l’a fait sous la forme d’un enfant pour lequel il n’y a pas de place. Sous la forme d’un étranger qui n’est pas accueilli. Alors, ne fermons pas nos portes et ne protégeons pas notre avoir et nos frontières. Sinon, il risque de faire bien froid. Un monde dur, chacun pour soi, indifférent à ceux qui sont dehors. Allons comme les bergers vers cet enfant avec un cœur grand et largement ouvert : c’est notre seul salut. Ne l’oublions pas : c’est dans cet Enfant sans défense, dans cet Etranger que Dieu a mis sa complaisance. C’est Lui son Fils bien-aimé.
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